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ne le vois-je pas ? pourquoi ne s’est-il point fait connoître à moi ? & sur-tout pourquoi suis-je dans une si triste solitude, où je ne vois rien qui me ressemble, rien qui me paroisse raisonner comme moi, rien qui puisse me secourir ?

Dans ces agitations, la raison impuissante gardoit le silence, & ne pouvoit rien répondre ; le cœur parla, se tourna vers le premier Principe, & lui dit par ce langage muet, que les Dieux entendent mieux que les paroles : Vie de tous les Etres, montrez-vous à moi, faites-moi sçavoir qui vous êtes, & ce que je suis ; venez me secourir dans l’état solitaire & malheureux où je me trouve.

Le grand Osiris aime les cœurs