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En effet les enfans n’étoient nulle part mieux élevés qu’à Sparte : On leur apprenoit principalement à bien obéir, à supporter le travail, à vaincre dans les combats, & à montrer du courage contre les douleurs & contre la mort. Ils alloient la tête, & les pieds nuds, couchoient sur des roseaux, & mangeoient très-peu. Encore falloit-il qu’ils prissent ce peu par adresse dans les salles publiques des convives. Ce n’est pas qu’on autorisât à Sparte les vols, & les larcins. Comme tout étoit commun dans cette Republique, ces vices n’y pouvoient avoir aucun lieu ; mais on vouloit accoutumer les enfans destinés pour la guerre, à surprendre l’attention de ceux