Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/289

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Quand elle est en déroute, Lycurgue nous a ordonné d’exercer envers les vaincus toute sorte de clemence, non seulement par humanité, mais encore par politique. Nous adoucissons ainsi la férocité de nos ennemis ; l’esperance d’être bien traités, s’ils rendent les armes, les empêche de se livrer à cette fureur qui est souvent fatale même aux victorieux.

Tandis qu’il parloit, ils arriverent dans la plaine où les troupes étoient assemblées. Leonidas les fit passer devant Cyrus ; elles étoient divisées en plusieurs cohortes à pied & à cheval. A leur tête se voyoient les Polemarques, & les Commandans des differentes bandes. Les soldats étoient vêtus de rouge,