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mais je connoissois trop le naturel de mes Citoyens pour l’entreprendre. Je sçavois que s’ils se laissoient dépouiller pour un moment de la puissance souveraine, ils la reprendroient bien-tôt à force ouverte. Je me contentai donc de moderer le pouvoir excessif du peuple.

Je sentis que nul état ne peut subsister sans subordination ; je distribuai le peuple en quatre classes ; je choisis cent hommes de chaque classe que j’ajoutai au Conseil de l’Areopage ; je montrai à ces Chefs que l’autorité suprême de quelque espece qu’elle soit, est un mal nécessaire, pour empêcher de plus grands maux ; & qu’on ne doit l’employer que pour réprimer les passions des hommes. Je représen-