Page:Ramsay - Les Voyages de Cyrus, éd. Quillau, 1727, tome 1.pdf/334

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

tai au peuple les malheurs qu’il avoit souffert en s’abandonnant à ses propres fureurs : Par-là je disposai les uns à commander avec modération, & les autres à obéir avec docilité.

Je fis punir séverement ceux qui enseignoient que tous les hommes naissent égaux, que le mérite seul doit regler les rangs, & que le plus grand mérite est l’esprit. Je fis sentir les funestes suites de ces fausses maximes.

Je prouvai que cette égalité naturelle, est une chimere fondée sur les fables poëtiques des compagnons de Cadmus, & des enfans de Deucalion ; qu’il n’y a jamais eû de temps où les hommes soyent sortis de la terre avec toute la force