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spirent ; dans l’autre il faut joindre le surprenant au simple, & montrer le jeu naturel des passions humaines. En entassant merveilles sur merveilles, on transporte l’esprit au de-là des bornes de la nature, mais on ne fait qu’exciter l’admiration, en peignant au contraire les effets que les vertus & les vices produisent au dehors & au dedans de nous, on ramene l’homme à lui-même, & l’on interesse le cœur en amusant l’esprit.
Pour atteindre au genre sublime, il faut que le Poëte soit Philosophe. Les fleurs, les graces, & les peintures les plus aimables ne flattent que l’imagination ; elles laissent notre cœur vuide, & notre esprit sans lumiere. Il faut répan-