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dre par-tout les principes solides, les sentimens nobles, & les divers caracteres, pour faire connoître la vérité, la vertu, & la nature. On doit peindre l’homme tel qu’il est, & tel qu’il paroît dans son naturel & dans ses déguisemens, afin de présenter à l’esprit un tableau conforme à l’original, où l’on voit presque toujours le contraste bizarre de defauts, & de vertus. Il faut cependant ménager la foiblesse de l’esprit, trop de moralités ennuyent, trop de raisonnemens refroidissent. On doit tourner les maximes en action, montrer les grandes idées par un seul trait, & instruire plûtôt par les mœurs qu’on donne aux Héros, que par leurs discours.

Voilà les grandes regles fondées