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Mandane y fit arrêter son char, & s’approcha du lieu sacré. C’étoit le jour d’une fête solemnelle. Le Pontife préparoit déja la victime couronnée ; il fut tout d’un coup saisi de l’Esprit divin, il interrompit le silence, & s’écria avec transport : Je vois un jeune Laurier qui s’éleve ; il étendra bien-tôt ses branches sur tout l’Orient ; les peuples viendront en foule s’assembler sous son ombre. Dans le même instant une étincelle de feu se détache du bucher, & vient voltiger autour de la tête de Cyrus. Mandane fit de profondes réflexions sur cet évenement. Après qu’elle fut remontée dans son char, elle dit à son fils : Les Dieux envoyent quelquefois des Augu-