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mier. C’étoit un enfant divin, qui étoit beau sans le sçavoir, qui avoit de l’esprit sans le croire, & qui ne connoissoit point sa propre vertu, parcequ’il ignoroit qu’il y eût des vices.

C’est ainsi que Mandane instruisoit son fils pendant le voyage. Une fable en faisoit naître une autre. Les questions du Prince fournissoient à la Reine, une nouvelle matiere pour l’entretenir, & pour lui apprendre le sens des Fictions Egyptiennes dont le goût s’étoit répandu dans l’Orient, depuis les conquêtes de Sesostris.

En passant près d’une montagne consacrée au Grand Oromaze,[1]

  1. Le Grand Dieu des Perses. Voyez le Discours à la fin de cet Ouvrage, page 6.