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sont efforcés d’obtenir « égalité des droits ». Ils rendent ainsi un double service : d’un côté à l’industrie des armements de leur propre pays, en même temps qu’à celle des autres pays — au fond c’est une haute trahison du peuple, du pays, de la paix…

Ainsi nous devons dire : l’objection et la résistance à la guerre forment un principe qui vaut envers tous les gouvernements.

La vie du peuple, le pays d’un peuple ne peuvent pas être sauvegardés par la guerre, et à l’État qui demande la vie du peuple il doit être répondu toujours par le refus et la résistance à la guerre !

Mais qui pourra rester fidèle à ce principe ?

Seul l’homme qui comprend qu’une institution — l’État — qui organise le crime le plus redoutable, la guerre, ne pourra jamais garantir une société pacifique, juste et digne.

Il n’y a donc que l’anarchiste qui soit le pacifiste conséquent.

Dans la politique et dans la société, c’est toujours l’État qui met la paix en danger, parce que les intérêts de l’État forment des prétextes de conflits si grands qu’ils mènent forcément à la guerre.

Toutes les guerres des temps modernes ont des causes communes : le désir de puissance de l’autorité et le désir des monopoles de l’exploitation. L’État ne peut que garantir jusqu’à un certain point limité la paix dans la vie sociale. Aussitôt que les profits et la puissance de l’État sont en jeu, il n’y a plus qu’un seul principe qui règne : la violence, la supériorité du plus fort.

Le maintien de cet état monopoliste capitaliste n’est possible que par la création d’institutions militaires. Le militarisme n’est pas seulement une force improductive, mais c’est aussi un facteur économique pour le capitalisme, car le militarisme a besoin de produits et pouvoir les fournir