Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/26

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sés devant, étaient noués derrière en lourdes tresses. Elle portait un panier au bras, et ses gros souliers dépassaient sa jupe courte.

Julien dit :

— Bonjour.

Elle répondit :

— Bonjour.

C’est de cette façon qu’ils commencèrent. Et puis il dit de nouveau :

— D’où est-ce que tu viens ?

— De chez ma tante.

— Il fait bien chaud.

— Oh ! oui.

— Et puis c’est bien loin.

— Trois quarts d’heure.

— C’est, dit-il, que c’est pénible avec ce soleil et cette poussière.

— Voilà, je suis habituée.

Ils se tenaient comme des connaissances