Page:Ramuz - Aline, 1905.djvu/97

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qui vous prennent comme des bras. J’étais gourmand ; les pois, c’est bon ; et puis, on m’a cherché, moi je ne répondais rien, parce que j’avais peur d’être attrapé. Ah ! la… la… tu vois, trois quarts d’heure ; et puis, mes amis, quelle fouettée !

Ils riaient. Une fois, elle se mit à pleurer. Il ne comprenait pas ce qu’elle avait. Il dit :

— Qu’as-tu ?

Elle répondit :

— Je ne sais pas.

— Est-ce que je t’ai fait du chagrin ?

— Oh ! non.

— Alors, quoi ?

— C’est parce que je t’aime.

Mais l’idée de Julien était qu’on n’avait pas besoin de pleurer parce qu’on s’aime. On n’a qu’à se prendre et à s’embrasser. C’est que les femmes n’ont pas la tête bien