Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/88

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pas arrivé à m’endormir, réfléchissant à ce papier et le rapprochant dans ma tête de ce qui s’était passé pendant la journée. Il n’y avait pas de lune cette nuit-là, mais extraordinairement d’étoiles comme souvent à la fin de l’été, parce qu’il semble que le bon Dieu ne compte plus alors avec elles, voulant faire bonne mesure avant de nous les supprimer tout à fait. Cette lumière entrait par toutes les fentes, comme, quand on balaie, une poussière qui entrerait. J’ai dû m’endormir pour finir, je ne sais plus. À un moment donné, il me semble qu’on pousse la porte. J’ai cru d’abord avoir rêvé, n’ayant ouvert l’œil qu’à demi. Mais la porte tourne un petit peu sur elle-même, puis un tout petit peu plus ; on entre ; je continuais à ne pas bouger. On s’est alors avancé tout doucement. On a été à mes habits, on les a pris, on est sorti, on est rentré ;