Page:Ramuz - Joie dans le ciel.djvu/89

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on a été à mon panier, on a été à mes souliers, on les a secoués, on les a retournés ; on a été voir dans les coins ; on a été passer la main sur une planchette qui était clouée dans le mur ; à la suite de quoi, c’est vers moi qu’on s’est tourné, mais décidément on n’osait pas. Et on a hésité encore, puis on a haussé les épaules, puis on est sorti. On n’a pas fait plus de bruit qu’en entrant, parce qu’on était pieds nus. J’ai vu se rouvrir la porte ; la lumière des étoiles a fait un petit tas par terre. Mais, dans le même moment, je m’étais mis debout. J’ai à mon tour amené la porte à moi. J’ai vu qu’on était déjà loin, alors j’ai poussé ma voix dans la nuit :

— Jean !

Il ne s’était pas arrêté. Il faisait comme un qui n’entendrait pas. J’ai poussé ma voix plus encore :