Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/144

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— Il n’y a plus un médecin !

Ils regardent en l’air.

La fumée de l’usine se voit à peu près.

Il n’y a guère qu’un toit sur la gauche qui gêne, mais pas trop ; alors on assiste là-bas à la fabrication que c’est, parce qu’on voit qu’à présent les branches de l’arbre ont cassé, et elles font un tas d’un jaune brun, comme un tas de feuilles sèches, mais qui grossirait de lui-même.

Tout le temps, il y est ajouté : est-ce qu’on va être pris dessous, nous aussi ? déjà l’odeur vient, cochonnerie ! tout le pays empoisonné !

Il n’y a pas à dire, ça gagne ! cochonnerie ! Et ces individus, d’où est-ce que ça sort ? Des Italiens, des Espagnols, des Polonais, des Russes, des Turcs, rien que des déserteurs ou des réfractaires ; et les quelques-uns parmi eux qui sont du pays ne valent pas