Page:Ramuz - Les Signes parmi nous.djvu/171

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

descendre, ensuite le pont sur la rigole et à remonter : « Iée… iée…, » on voit pencher cette petite maison dorée, on se dit : « Elle va tomber, » elle se redresse.

Et puis penche de l’autre côté et de nouveau on se dit : « Elle va tomber, » et elle se redresse, et les chevaux prennent, d’eux-mêmes, le grand trot pour ce petit bout de côte ; tu leur caresses le derrière des cuisses avec le manche du fouet, hardi ! on y est !

Et une, deux, et encore une, toutes ces petites maisons qui se dirigent sur des roues vers les grandes, et toutes, de tous les points, vers celles-ci comme à un centre : « Car le temps est venu, parce que la moisson de la terre est mûre. »

Encore cet égratignement des dents des râteaux sur le ciel, et, à d’autres places, sur un fond d’herbe ou de chaume, comme si l’économie allait jusqu’à racler les nuages ou