dire Bertrand qui ne voulait pas être en reste de politesse. Ça dépend des vocations…
— C’est une vocation que vous n’avez pas, hein, garnement ? « Un béguin, un matin, un jupon, une saison… » hein ? Ça n’est pas vrai ?
— Mon Dieu… dit Bertrand en souriant.
C’était la première fois qu’il entendait cet adage, mais il se promit de l’adopter.
— Et dans quelle catégorie me rangez-vous ? continuait Suzon en se lovant contre lui. Celle des béguins ou celle des jupons ?
Elle espérait qu’il allait répondre :
— Oh ! vous, vous êtes hors série.
Ou bien, ce qui serait encore mieux :
— Oh ! vous…
Ces mots suivis d’un silence qui exprimerait l’impossibilité où il était de définir ses sentiments ineffables à l’égard de Suzon.
Cependant Bertrand pensait :
— Bon Dieu ! Qu’elles sont assommantes, avec leur manie de quêter des flatteries à tout bout de champ !
Et il répliqua, content de sa malice :
— Dans celle des combinaisons, mon trésor.
— Oh ! s’écria Suzon en s’écartant de lui, quel insolent !
Pour sentir de nouveau le jeune corps contre le sien, il murmura :
— Parce que vous êtes la plus adorable combinaison d’atomes qu’on ait jamais vue sur terre.
— Ça, c’est gentil — et Suzon se rapproche. Atomes crochus ou pas crochus ?
— Hum ! Plutôt ronds…