Aller au contenu

Page:Rattazzi - Le piège aux maris, 1865.djvu/23

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ingrates. Elle adore les digressions dans le discours, et se vante de n’avoir jamais manqué une des deux premières représentations de tous les drames qui se sont joués, depuis dix ans, sur les théâtres de la Porte-Saint-Martin, de l’Ambigu, du Cirque et de la Gaîté. Le quatrième étage est loué à une pauvre femme, riche autrefois, tombée dans la misère, et qui est venue, comme c’est l’usage, de la province où tout se sait, à Paris où tout se cache. Son mari était banquier. Il a fait des spéculations sur les biens, s’est ruiné, déshonoré et finalement tué.

Madame Houlot, travaille ainsi que sa fille Mathilde. Ces dames font elles-mêmes leur ménage et elles sous-louent une chambre garnie dont le revenu paie à peu près leur loyer.

Le cinquième étage se subdivise en quatre logements, composés chacun d’une pièce. Deux ouvriers forgerons et un clerc d’huissier, occupent les trois premiers, les plus vastes et les plus confortables. La dernière pièce qui est toute petite, a pour locataires deux ouvrières de madame Bricard, mesdemoiselles Belotte et Fanchon. Comme Belotte ne rentre presque jamais la nuit, Fanchon peut trouver