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Page:Rattazzi - Le piège aux maris, 1865.djvu/54

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Antoinette lui serra la main. Elle se sentait comprise de ce côté.

— Plus qu’un quart d’heure ! dit Fanfan.Le temps passe-t-il, Dieu de Dieu ! Le temps passe-t-il ! on dirait qu’on s’amuse !

— Écoute un peu, toi, dit le père de Pierre à son fils. Un mot ! Je ne te recommande pas de te conduire en honnête homme !

— Pour çà, mon père.

— Bon, suffit ! Tu nous donneras de tes nouvelles. — Si j’avais été riche, lu le sais, tu ne serais pas parti. Enfin, on fait ce qu’on peut. Je vous ai élevés tous les trois, vous avez des états. Peut-être bien que je fais un peu trop le lundi. Chacun ses défauts. Je te dis ça parce que tu pars. Je ne suis pas en fonds ces jours-ci. V’là cent sous pour boire une bouteille. Embrasse-moi !

— De tout mon cœur.

C’était au tour de La Bise !

— Pierre ! dit-elle, tu peux compter sur moi.

— Je le sais bien ! dit le jeune homme. Tu es la vraie mère à présent, ma pauvre Bise.

— Pierre, c’est moi qui ai fait ta malle. Sous les chemises, tu trouveras une petite