Page:Rattazzi - Le piège aux maris, 1865.djvu/69

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Les jeunes filles rêvent, on ne sait pas bien à quoi. Peut-être celles-ci se voyaient établies dans quelque château féerique entouré d’un parc mystérieux et demoiselles de compagnie de quelque vieille dame, dont le fils, un beau cavalier, leur offrait sa fortune et sa main ? Peut-être… mais à quoi bon raconter toutes ces imaginations ? En attendant, quelle préface à ces splendeurs, – Baratte et Cie ! – Cette chambre salie ! ah ! quelle antichambre aux palais du rêve !

Le jeune homme, qui avait fini de causer avec la Picarde, rentra et allant aux deux sous-maîtresses :

– Vous allez voir M. Baratte dans cinq minutes ! dit-il. Puis, s’adressant à madame Houlot et à Mathilde :

– Si vous voulez prendre la peine de passer ?…

Il ouvrit une porte latérale et introduisit la mère et la fille dans une pièce voisine. Ensuite, il revint vers les cuisinières. Il n’était pas Baratte, lui, il n’était que Cie, et il avait la spécialité des cuisinières.

Le salon où madame Houlot et Mathilde