Page:Rattazzi - Le piège aux maris, 1865.djvu/76

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dernièrement, j’ai appris qu’un monsieur avait placé sa...

– Monsieur !…

– Dans une pension d’Auteuil. Il la faisait passer pour sa pupille. Comme c’est rassurant pour les mères de famille de penser…

– Monsieur, interrompit de nouveau madame Houlot, inquiète de la tournure que prenait la conversation, ma fille sait l’histoire sainte, l’histoire de France, le piano, le dessin, l’anglais…

– Je ne doute pas, dit l’excellent homme, des talents de mademoiselle. À Dieu ne plaise que j’en doute ! A-t-elle un diplôme ?

– Oui, monsieur, dit la jeune fille, j’ai passé mon examen à la Sorbonne le mois dernier.

– Voilà qui est parfait. Il ne me reste plus, mademoiselle, qu’à vous demander votre adresse, afin que mes clients puissent prendre eux-mêmes des renseignements, s’ils ne s’en rapportent pas à la haute opinion que j’ai conçue de vous.

– Monsieur !…

– Vous vous appelez ?

– Francoise-Mathilde Houlot