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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/110

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convaincus, et nous savons quelle ardeur et quelle foi profonde dans le succès possèdent les hommes qui se dévouent à cette cause passionnante.

Notre modeste Musée cantonal pourrait être l’une des formes caractéristiques de ce curieux mouvement, et nous déclarons bien franchement que toutes nos préférences vont, sans hésitation, à une action provoquée par l’initiative privée.

Nous voyons très aisément un grand nombre de personnalités résidant au canton, bien désignées pour prendre en mains la création du Musée. Ces hommes de bonne volonté n’éprouveraient point trop de difficultés à rassembler peu à peu les éléments de leur petite exposition populaire. De leur exemple naîtrait, sans nul doute, une émulation très profitable à l’œuvre, et chacun des collaborateurs garderait de sa part de réussite le souvenir très enviable d’un devoir utile, fait aussi d’agrément et de douce satisfaction.

Nous admettons ainsi qu’un groupe de citoyens s’imposent pour tâche la fondation d’un Musée cantonal. La grosse question du local étant l’affaire de la Municipalité du chef-lieu, nous comptons que la salle indispensable aura été mise gratuitement à la disposition des organisateurs. Ceux-ci auront eu le soin d’établir par avance comme le plan général de l’œuvre à réaliser. Il est de toute évidence qu’il ne s’agit pas seulement de posséder beaucoup d’objets curieux ou rares, mais qu’il faut avant tout savoir les présenter dans un ordre apparent et par une classification, de façon que chaque pièce ou collection soit mise