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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/113

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présentation tout artistique des objets, l’évocation même de la vie passée du pays. Cette partie des collections serait volontairement prêtée ou offerte à l’œuvre par leurs généreux propriétaires habitant le canton. Et combien de ces souvenirs précieux seraient de nature à provoquer de fécondes comparaisons entre le mode de vivre d’autrefois et le nôtre. La construction des habitations, leur ameublement dans les classes riches et chez l’artisan, les vêtements de l’époque, les uniformes administratifs ou militaires, la vaisselle, les divers ustensiles de ménage, les monnaies, les bijoux, les tableaux, les gravures, les autographes, etc., quelle mine inépuisable à fouiller pour en tirer de nombreuses pièces rares ou curieuses, si bien à leur place dans notre petit Musée d’enseignement populaire !

On peut supposer, également, que l’examen ou l’étude attentive de certains de ces objets, aux formes originales parfois, mais oubliées, pourrait suggérer des idées aux jeunes gens, ouvriers d’art, pour qui la fréquentation du Musée serait alors chose profitable.

Au milieu de ces collections variées, contemporaines d’un temps bien éloigné de nous, mêlées peut-être, pour la plupart, à des événements graves dont les conséquences se font encore sentir de nos jours, pourquoi ne point faire revivre la figure de quelques hommes dont le nom est passé à la postérité, illustrant à jamais le coin de terre qui les a vu naître. Des portraits de ces ancêtres occuperaient une place d’honneur dans le Musée, et ce serait à la fois la plus digne glorification de la science.