des arts, de la bravoure et de la philanthropie, c’est-à-dire une source de haute éducation morale pour la jeunesse.
Dans le même ordre d’idées, et pour compléter agréablement cette patriotique évocation de nos grands hommes, pourquoi ne pas chercher, aussi, à fixer dans une reconstitution artistique, à laquelle collaboreraient et les documents précis et les souvenirs de chacun, le type des anciens habitants du canton ? Chaque partie de la France possède, à ce sujet, des éléments caractéristiques absolument distincts d’une région à une autre, et nous augurons d’avance un très vif succès en faveur de cette galerie originale qui montrerait dans leurs costumes respectifs, ordinaires ou d’apparat, et les hommes et les femmes de nos vieilles provinces françaises.
Mais nous devons compter avec la marche incessante du progrès, et reconnaître que si les conditions générales de la vie se sont modifiées autour de nous et pour nous, la science et l’industrie qui l’applique peuvent revendiquer une large part dans ce changement heureux. Nous verrions donc avec grand plaisir qu’une partie du Musée fût réservée à une sorte d’exposition qui aurait pour but de montrer les phases de cette évolution pacifique. Les matières premières servant à certaines industries de la région seraient rassemblées dans leurs éléments primitifs, et à côté d’elles l’objet manufacturé viendrait prouver, dans son utilisation pratique, l’ingéniosité et les ressources de la transformation mécanique. On songe aisément au profit précieux que retireraient nos enfants des écoles d’une leçon de choses
