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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/120

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rité, le développement normal de sa prospérité économique et morale.

En effet, on ne saurait trop s’en convaincre, la question de l’apprentissage est une de celles qui touchent le plus directement aux intérêts supérieurs du pays. Les nombreuses études qu’elle a déjà provoquées, et qui toutes tendent à indiquer une solution favorable, réellement susceptible de porter en elle des améliorations décisives et réconfortantes, prouvent combien l’avenir de l’apprentissage est intimement lié aux graves problèmes du travail.

Nous n’avons point à entrer dans le détail de ces discussions, n’ayant à étudier ici l’apprentissage qu’au seul point de vue des moyens les meilleurs pour assurer à l’enfant le normal développement de ses dispositions et préférences personnelles. Le fonctionnement bénévole des Comités de patronage ne doit pas être simplement considéré comme produisant un ensemble de distractions en faveur des apprentis. Aux heures d’agrément qui leur sont offertes, l’œuvre ajoute, en même temps, les avantages d’une protection, sorte de tutelle bienfaisante, qui se traduit par des résultats essentiellement pratiques.

La portée utile, considérable, de cette institution est dès lors bien justifiée ; il ne faut point négliger d’en saisir l’importance, et c’est précisément le devoir de tous ceux qu’inquiète légitimement l’essor prodigieux du mouvement industriel chez nos puissants rivaux anglais, allemands et américains, de s’intéresser vivement et avec persévérance au développement heureux, nécessaire, de la protection des apprentis.