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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/131

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apprentis ont répondu à l’appel de M. E. Massereau et ont assisté à toutes les réunions trimestrielles. En un an, ils ont économisé une somme de 449 fr. 15, à laquelle il convient d’ajouter 59 fr. 55, représentant les primes d’encouragement et trois prix spéciaux, soit, au total, 508 fr. 70 répartis sur les vingt-cinq livrets.

Il faut reconnaître que, tout modeste qu’il soit, ce résultat a bien son éloquence si l’on considère que la bourse des jeunes gens est le plus souvent peu riche. Mais tel qu’il est, le fait d’avoir obtenu des enfants, volontairement, la persévérance dans l’acte d’épargne, constitue à lui seul la preuve la plus éclatante qu’il est réellement possible d’arracher la jeunesse à tant de fâcheux exemples qui lui font perdre le bénéfice des précieux enseignements de l’école.

Nous éprouvons un extrême plaisir à signaler l’initiative éclairée, doublée de générosité, de M. E. Massereau, et nous souhaitons que sa tentative soit largement imitée dans nos grands centres industriels. Sa vulgarisation produira partout les plus heureuses conséquences, non seulement pour le présent, mais surtout pour l’avenir des apprentis. L’entrée de ceux-ci dans les Sociétés de secours mutuels d’adultes pourrait, dès lors, leur être largement facilitée.