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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/130

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de ce livret postal présente ce caractère particulier, c’est qu’aucun remboursement ni aucun prélèvement ne doit avoir lieu avant la majorité du porteur.

Tous les trimestres, les petits ouvriers sont rassemblés, et il est procédé à la vérification des livrets, en même temps qu’un relevé est fait sur chacun d’eux des versements dont ils ont pu bénéficier. Une somme de 0 fr. 10 est alors attribuée, à titre d’encouragement, à chaque franc d’économie ainsi réalisée pendant trois mois.

Cependant, là ne se borne pas l’œuvre d’épargne volontaire, imaginée par notre judicieux et dévoué philanthrope, dont nous nous plaisons à vulgariser le généreux exemple. Par ses soins, des causeries familières sont organisées qui permettent de donner aux enfants d’utiles conseils sur la bonne conduite, la fuite des mauvais compagnons, la politesse, l’obéissance, etc. Grâce à ces entretiens périodiques, les apprentis retirent tous les avantages d’une sage éducation qui a pour but de les moraliser et de les maintenir toujours dans la bonne voie.

Puis de courts résumés, sous forme de lettres, leur sont demandés à la suite de ces réunions amicales, et leur bienveillant protecteur acquiert ainsi la preuve que ses conseils ont été compris et que les enfants s’appliquent à les mettre en pratique. Des primes ou récompenses, variant de 1 à 2 francs, sont décernées aux auteurs des quatre ou cinq meilleurs comptes rendus.

Et voici quels ont été, d’octobre 1903 à décembre 1904, les premiers résultats de cette curieuse tentative : vingt-cinq