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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/142

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communales professionnelles, où les enfants, tout en fréquentant l’atelier, viennent cependant passer quelques heures par jour à l’effet de se perfectionner dans la pratique de leur état. Il faudra se demander si en France sera possible la création de pareils établissements, et si, d’autre part, l’obligation pourra être faite au patron d’accorder à l’apprenti le nombre d’heures nécessaires pour lui permettre d’acquérir les notions complètes du métier qu’il aura choisi.

Nous avons tenu à signaler cette manifestation officielle en faveur de l’apprentissage. Elle est l’indice, très net, de la possibilité d’entrevoir un changement prochain dans la déplorable situation qui, depuis trop longtemps, est, chez nous, celle des conditions de la préparation à un métier d’industrie.

Bien certainement, il appartient au Conseil supérieur de l’enseignement technique, d’abord, d’indiquer les solutions pratiques du problème, c’est-à-dire réellement susceptibles de provoquer ces améliorations si longuement désirées. Nous ne manquerons pas de les faire connaître, de les mettre, au besoin, en valeur, et d’examiner dans quelles mesures semblable réforme est appelée à modifier sensiblement un état de choses si regrettable à tant de points de vue.

En attendant, il nous sera permis de nous demander si, avec l’organisation encore toute rudimentaire que nous possédons dans un grand nombre d’écoles primaires, en ce qui touche la connaissance des métiers du bois et du fer, les enfants peuvent véritablement tirer un