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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/148

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apprentis, fondés en trop petit nombre encore, n’ont pas abouti aux espérances du législateur, et il nous apparaît que leurs fondateurs, cependant dévoués, n’ont pas saisi pleinement le but d’une telle organisation.

Si l’on veut que les cours du soir soient fructueux, il est nécessaire d’y donner encore aux apprentis, à côté du travail manuel, les éléments d’un enseignement technique, voire simple, sans le concours duquel leurs efforts resteront stériles. À la faveur de ces leçons mixtes, les heures ainsi passées au cours du soir seront tout profit pour les jeunes gens qui recevront les conseils de maîtres expérimentés, et l’on arrivera peu à peu à atténuer les graves inconvénients que présente l’entrée trop rapide des enfants dans les ateliers.

Il existe, en dehors des cours du soir, à Paris surtout, une catégorie d’autres cours, dits techniques, où les apprentis se livrent à des travaux pratiques. Cette organisation fonctionne tout particulièrement dans les quartiers populeux, où elle a très bien réussi.

L’on ne saurait trop engager les Municipalités et l’initiative privée à poursuivre la création de ces centres de travail, où viennent se former et se perfectionner nos milliers d’enfants des classes laborieuses qui n’ont pour toute espérance de sécurité en leur avenir que leur habileté dans la profession de leur choix.

Un grand nombre de Syndicats professionnels ont depuis longtemps apprécié l’importance de cette question. La plupart d’entre eux possèdent à l’heure actuelle des cours spéciaux à l’usage