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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/153

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ment sa courageuse population ouvrière. Les clairvoyants promoteurs de cette superbe Bibliothèque, parmi lesquels nous sommes heureux de voir notre vaillant ami et collaborateur M. Édouard Duquenne, si dignement connu dans le monde mutualiste, ont droit aux sincères félicitations de tous les citoyens qui, dans notre pays, suivent avec intérêt le développement croissant de la démocratie. De plus en plus volontairement mêlé à la lutte économique, le travailleur de nos jours, qui a le souci bien légitime de collaborer lui-même, par son instruction et ses capacités professionnelles, à l’amélioration de sa condition, éprouvera la nécessité de se familiariser avec ces grands problèmes d’ordre social qui agitent notre époque, et dont la solution porte en elle-même une large part de mieux-être en faveur de la classe ouvrière.

Et c’est précisément dans le calme de ces foyers d’études, tel que celui de l’Union, que l’élément populaire, et surtout ce qu’il compte en lui d’esprits intelligents et actifs, arrivera à connaître utilement ces graves questions qui le touchent de si près. C’est aussi dans ces Maisons des œuvres sociales comme celle que M. Casimir-Perier a tout récemment inaugurée à Bordeaux que s’élaborera, peu à peu, ce lent travail de rapprochement entre les classes de la société, désormais unies dans une même pensée de solidarité féconde et de douce fraternité.

Cette petite lueur qui, dans la nuit, décèle au loin le labeur fécond grandira bientôt, et, comme un phare à la bienfaisante clarté, elle s’étendra vivifiante