sur les masses populaires, et leur apportera plus de bonheur et plus de justice.
Livres et Lecteurs
Comme le faisait, à bien juste propos, remarquer M. Jules Delvaille dans une récente et brillante étude parue dans la France de demain, et spécialement consacrée à l’organisation de la lecture en France, il devient absolument nécessaire de se préoccuper de la question du rendement utile des bibliothèques populaires.
Bien que le nombre de ces institutions soit dans notre pays assez considérable, ce n’est point trop se risquer que dire qu’elles ne répondent pas entièrement aux besoins et aux désirs de la masse. À des titres divers, mais tous bien dignes d’attirer l’attention, l’œuvre des bibliothèques populaires mérite un réel intérêt. Nous la voudrions encouragée davantage dans son développement, car elle nous paraît étroitement liée à l’éducation morale du peuple, et c’est bien ainsi qu’il nous plairait de lui voir remplir, de façon sérieuse et pratique, le rôle véritablement social auquel elle a le droit de prétendre.
Le mouvement du lendemain de l’école a donné comme un renouveau d’attrait aux salles de lecture, mais c’est plutôt dans le sein des Associations d’instruction et des Petites A qu’il faut chercher la bibliothèque proprement dite. L’action heureuse de l’œuvre est encore ici trop limitée pour produire des résultats importants, c’est quelque-
