Aller au contenu

Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/173

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 170 —

politique, et elle s’est manifestée sous mille formes qui gardent sa prodigieuse empreinte. C’est ainsi que toute la production littéraire de l’époque révolutionnaire peut en caractériser la mentalité, et que l’éloquence enflammée des grands chefs s’est traduite en des pages bien souvent dignes d’être citées.

Et nous nous acheminons ainsi jusqu’à notre xixe siècle, qui s’honore, lui aussi, d’une pléiade de noms glorieux : Chateaubriand, Hugo, Lamartine, Balzac, Vigny, George Sand, Musset, Dumas, auxquels nous emprunterons de remarquables et typiques fragments.

Maurice Bouchor marque courageusement son enthousiasme pour Victor Hugo, qu’il cite, sur la foi d’un grand nombre d’expériences, comme notre poète le plus clair et le plus émouvant. Nous aimons à transcrire ici cette précieuse indication du brillant fondateur des Lectures populaires.

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire touchant à la préparation des programmes, mais la place nous est relativement limitée et nous devons nous garder de trop longs développements. Ajoutons toutefois, en principe général, qu’il est extrêmement important de procéder à l’élaboration d’un programme de lectures populaires avec la plus scrupuleuse minutie, et de connaître surtout, par avance, l’auditoire auquel on le destine. L’originalité autant que l’agrément, de même que l’intérêt et la variété, entreront en ligne de compte, et c’est de ces éléments indispensables que sera fait le succès d’une manifestation.

Mais pensez-vous que votre bénévole public, que vous convierez le plus sou-