de ses manifestations, comme une source d’inspirations de haute portée morale.
Les artistes qui se sont voués à ce renouveau de l’art pour le peuple se distinguent par leur prédilection pour les œuvres de large simplicité, de facture sobre, mais non dépourvue de délicatesse, et dont l’ensemble produit une réelle impression d’art. C’est le plus souvent à la Nature elle-même qu’ils empruntent le sujet de leurs travaux, et la fidèle traduction qu’ils donnent de leur vision revêt toujours cette note d’art qui provoque la réflexion. Poètes en même temps qu’artistes, ces peintres, épris d’idéal, sentent profondément l’âme des choses et justifient cette belle parole : « Dans la Nature, il y a une poésie presque humaine. »
Suivons donc avec tout l’intérêt qu’ils méritent ces efforts patients et scrupuleux d’un groupe d’artistes que nous voyons fortement imprégnés du culte de la Nature et qui, faisant sa juste part au progrès, estiment, néanmoins, que l’homme a besoin de revenir sans cesse se retremper aux sources pures de la Beauté !
Parmi ces missionnaires de l’Art dont le secret désir est d’élever peu à peu l’âme populaire vers une région plus sereine et qui ne dédaignent point descendre souvent jusqu’au peuple pour lui communiquer leurs sensations enthousiastes, il en est un, modeste entre tous, dont le nom est bien digne d’être répandu : Alexandre Séon est celui-là. Point de bruyante renommée autour de ses œuvres charmantes et sincères, car l’homme est un simple. Né au profond
