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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/203

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intérieur, comme de tout édifice où il fréquente habituellement ».

La chose n’est pas impossible, et la formule décorative qui permettra de transformer les habitations ouvrières en un milieu sain et agréable n’est certainement pas un mythe !

Pour démontrer l’importance de cette rénovation, Jean Lahor émettait le vœu de voir s’ouvrir en France des magasins d’art populaire et des musées provinciaux, rappelant celui d’Arles, dû à Mistral, et celui de Quimper. Ces musées pourraient recueillir toutes les collections privées et tous les souvenirs des âges disparus intéressant chaque région du pays. Il y aurait là comme une curieuse renaissance de nos anciennes coutumes provinciales ou rustiques.

Et la conclusion de l’éminent critique se traduisait de la sorte : la fondation d’une Société de l’Art pour le peuple, avec mission spéciale de concentrer et d’étudier toutes les questions intéressant l’art populaire : maisons ouvrières, restaurants populaires, salles d’Associations, écoles, bibliothèques, hôpitaux, mairies, gares, et leur décoration respective. Cette œuvre originale aurait le soin de fournir tous modèles de style simple et probe aux fabriques de meubles, aux tapissiers, aux faïenciers, aux ouvriers d’art, etc. Elle comprendrait également dans ses attributions la création d’une imagerie populaire et l’ouverture de magasins à bon marché pour la vente de toutes reproductions artistiques, dans le but de lutter contre le mauvais goût ; elle encouragerait aussi la presse, la librairie illustrée, en vue d’une saine éducation générale. De mê-