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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/214

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que les jeunes gens s’enquièrent des causes qui concourent à la richesse de la ville ou de la région qu’ils habitent. La visite des établissements industriels et de commerce leur sera toujours profitable, car ils y verront l’application pratique de procédés scientifiques qui collaborent à l’amélioration matérielle des conditions de la vie, et leur esprit sera frappé, d’autre part, des transformations successives qu’y subissent tels et tels produits du sol.

À d’aussi intéressantes leçons de choses, il sera joint des excursions d’un autre caractère, ayant pour objet des musées, des monuments, où la peinture, la sculpture et l’architecture se manifestent en impérissables chefs-d’œuvre.

De tels spectacles sont éminemment propres à développer chez l’enfant les principes de morale et de bon goût qui font l’homme probe et raisonnable. Un philosophe a écrit que « la connaissance de ce qui est beau est le vrai chemin et le premier échelon vers la connaissance des choses qui sont bonnes ».

Dans notre admirable France, que de souvenirs historiques, que de richesses de toutes sortes à vulgariser. En face de telles ruines grandioses, contemporaines, d’événements célèbres, quel haut intérêt il y aurait à faire revivre ces époques lointaines, quelles précieuses comparaisons à faire devant nos jeunes gens, citoyens de demain, entre ces temps où la servitude était la règle du plus fort et notre temps de souveraine liberté, qui a marqué à jamais l’émancipation et l’indépendance du peuple français.

Nous exprimons bien haut le vœu que