Le Foyer amical du Soldat
I
S’il est une œuvre bien digne d’être citée et vulgarisée parmi celles qui, à l’heure actuelle, forment l’heureux et solide actif de l’admirable mouvement du lendemain de l’école, c’est bien, réellement, cette fondation du Foyer amical du soldat.
Elle semblera, à quelques-uns, un peu tard venue peut-être dans le développement continu de l’action post-scolaire. Cette création si heureuse nous paraît, au contraire, avoir très opportunément choisi l’instant de son éclosion.
Si l’on se reporte, en effet, à quelques années en arrière, il est de constatation facile que l’activité et le dévouement des citoyens soucieux de l’avenir moral de la jeunesse se sont, de préférence, portés vers l’organisation des Petites A et des Patronages scolaires. À l’édification de ce grand œuvre national, la Ligue française de l’enseignement, généreusement aidée par le personnel enseignant, prit une part considérable, et c’est bien à ses efforts persévérants, courageux et patriotiques que la France républicaine doit aujourd’hui l’épanouissement complet de l’éducation sociale populaire.
De l’école au régiment, telle est la formule, tout particulièrement caractéristique, en laquelle cette belle œuvre s’est traduite, et nous connaissons tous les bienfaisants résultats qu’elle a déjà produits.
Or, depuis quatre ans, l’action post--
