ment par les yeux. Les murs des classes sont garnis de nombreuses cartes, de jolis dessins, de gravures, de photographies. Des vitrines spéciales contiennent des collections d’objets usuels, des jouets scientifiques, des machines miniatures qu’actionne l’électricité. Et tout cela, fort intelligemment présenté, accuse un véritable souci des meilleures méthodes pédagogiques. À noter, également, qu’un enseignement agricole, favorisé par les quatre hectares qui composent le superbe domaine de Saint-Ange, est donné aux enfants sur indications des familles.
Telle est, trop rapidement esquissée, l’œuvre remarquable de celui qu’on appelle, à juste titre, l’apôtre des sourds-muets. Au moment où la généreuse intervention parlementaire de M. le député Tournade a appelé de nouveau l’attention publique sur les anormaux, nous ne pouvions mieux faire que de signaler tout particulièrement aux mutualistes français l’Institution de M. l’abbé Grimaud. De par l’initiative de l’Union de Vaucluse, un Comité de protection s’est formé à Avignon, et de nombreux mutualistes se font un devoir d’appartenir à ce Patronage, qui a pour but essentiel d’apporter à l’œuvre une part de précieuses ressources admirablement employées à l’éducation des pauvres déshérités de la nature.
Nous souhaitons vivement que pareil touchant exemple de solidarité soit souvent imité. Il sera toujours à l’honneur de notre incomparable mutualité française.
