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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/233

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grand honneur d’avoir, le premier, réalisé d’un coup l’idée du patronage militaire, sous la forme d’un centre de réunion agréable et récréatif offert aux soldats.

Profondément pénétré de l’importance de cette création, réclamée plusieurs fois dans les congrès antérieurs de la Ligue, Merlot avait résolu de faire aboutir pratiquement un tel vœu, et le 25 décembre 1900 il offrait toute grande aux soldats de la place de Saint-Étienne la généreuse hospitalité du premier Foyer amical militaire.

En moins de deux mois, on constatait 644 visites au Foyer de Saint-Étienne, soit 644 soldats appartenant à 42 localités, réparties sur 11 départements. L’Œuvre s’était bien prouvée elle-même ; elle ne tarda pas à susciter de nombreux exemples.

Pour aider à sa diffusion, la Ligue de l’enseignement lança à ses milliers d’Associations adhérentes une circulaire en vue de favoriser rapidement la fondation de ces Foyers amicaux du soldat. Les réponses lui parvinrent fort nombreuses et de tous les points du pays, entièrement favorables.

Et n’allez pas penser, par hasard, à un accueil plutôt réservé et d’une bienveillance quelque peu calculée au sein de ces Foyers amicaux ! Tout au contraire ; dès l’entrée, que voyons-nous à Saint-Étienne ? Une grande salle, fraîchement peinte, aux murs ornés de trophées d’armes et de tableaux militaires. Des tables en quantité, autour desquelles nos pioupious, très gais, s’absorbent, les uns dans une partie de cartes, ceux-ci combinant de savants coups