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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/237

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miliales : Saint-Étienne, Vincennes, Versailles, Paris, Lyon, Orléans, Valence, Aurillac, Rueil, Nîmes, Gap, Aubervilliers, Chauvoncourt (Meuse), Béziers, Bayonne, Toul, Angers, Rennes, Langres, etc.

Partout l’autorité militaire supérieure voulut bien accorder son haut patronage à l’œuvre nouvelle en assistant à l’ouverture des Foyers. Dans plusieurs garnisons, comme à Valence par exemple, l’œuvre fut portée à l’ordre du jour des régiments. Cette heureuse collaboration des chefs à une action qui a pour but exclusif de soustraire le soldat aux dangers des tentations malsaines qui l’assaillent autour de la caserne, et de lui inculquer, en même temps, plus profondément, le souci de son devoir social est bien de nature à rassurer les amis de la démocratie. Une semblable association de sérieux appuis, de bonnes volontés, ne fait qu’affermir davantage l’idée républicaine, et la grande majorité des citoyens peut applaudir de tout cœur, d’abord aux efforts si dignes de la Ligue de l’enseignement, qui propage infatigablement dans le pays les idées de raison et de solidarité, et ensuite à la sollicitude éclairée autant que bienveillante des chefs militaires.

Ceux-ci savent faire la juste part des charges sacrées qui leur incombent, et se plaisent à ne plus voir seulement dans leurs soldats des entités numériques, mais aussi des hommes pensants, des citoyens aujourd’hui instruits de l’étendue de leurs droits et de leurs devoirs, et sur la valeur morale desquels la patrie est en droit de compter toujours.