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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/243

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séc si juste de Jules Simon, l’un de nos plus admirables maîtres en sociologie, soit en train de se réaliser dans des conditions qui réconforteraient le cœur profondément humain de l’illustre philosophe. De ce large mouvement vers une paix sociale imprégnée de tolérance et de fraternité, bien capable d’anéantir à jamais ces germes de haine et de suspicion entre les hommes, est née une œuvre éducatrice d’amicale concorde et de cordiale collaboration, à laquelle ses généreux promoteurs ont donné le nom très significatif d’Union familiale.

C’est en plein faubourg, à Paris, dans le onzième arrondissement, 172, rue de Charonne, c’est-à-dire au centre même d’un quartier essentiellement industriel, que, le 29 mars 1891, Mlle Gahéry rassemblait les éléments de cette création post-scolaire toute caractéristique dans son but, ses principes, son organisation, que nous allons examiner très rapidement. Nous puiserons, d’ailleurs, nos renseignements dans une étude fort captivante consacrée à l’œuvre par Maurice Baufreton, l’un de ses dévoués directeurs, et qui a paru, il y a quelques mois, dans la collection des mémoires et documents du Musée social.

Quatre groupements absolument distincts par leur fonctionnement et leur autonomie, mais fédérés néanmoins, composent l’Union familiale. Le premier réunit les œuvres complémentaires de l’école pour garçons et filles. Dans le deuxième on s’occupe de l’œuvre du grand air, comprenant les Colonies de vacances et la fondation d’une école ménagère rurale. Le troisième groupe