Aller au contenu

Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/244

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 241 —

est chargé de l’organisation d’une école pratique d’études sociales féminines, et enfin, sous le nom du Semeur, nous trouvons le quatrième groupe, qui centralise les études pour l’action sociale. On y discute d’économie politique, de philosophie, et un office de consultations juridiques et de renseignements complète cette organisation.

Œuvre de confiance réciproque, l’Union familiale étend depuis sept ans son action utile et bienfaisante en plein quartier populaire. Là, viennent et fréquentent régulièrement des avocats, des publicistes, des élèves de nos grandes écoles, et on les voit mettre le plus vif empressement à leur assiduité, comme à l’accomplissement de la tâche qu’ils ont choisie.

Un rapprochement s’opère alors insensiblement entre ces hommes instruits, dévoués, et ce groupement de familles ouvrières. Le désintéressement généreux des premiers se fait jour dans leurs rapports journaliers avec le peuple, et l’on assiste à ce réconfortant spectacle de différentes classes de la société, auparavant tenues éloignées les unes des autres par des conventions toutes superficielles, aujourd’hui unies dans un même sentiment de dignité et de fraternelle affection qui fait s’épancher les cœurs.

Ce n’est point, tant s’en faut, une organisation visant à lutter contre l’école, mais, au contraire, un foyer d’éducation qui s’efforce de laisser aux enseignements du maître toute leur valeur, toute leur influence. Les fondateurs de l’Union familiale désirent seulement compléter l’école et achever, à la faveur