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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/249

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nées, à l’organisation d’une école pratique d’études sociales féminines, qui apparaît, en effet, comme devant résumer en elle-même tout l’effort social que nécessite à notre époque le problème de la vie journalière.

C’est donc à la femme que les promoteurs du projet s’en remettent du soin d’assurer, peu à peu, l’influence heureuse de l’application d’une semblable conception. C’est aux jeunes filles, à nos futures mères de famille, qu’elles appartiennent à l’une ou l’autre des classes de la société actuelle, que l’on désire inculquer « l’art d’étudier la psychologie et le tempérament de l’enfant, de lui appliquer les procédés d’éducation qui semblent les mieux indiqués ; de les former à la visite des logements ouvriers, où elles feront pénétrer l’hygiène et l’économie domestiques en prêchant elles-mêmes d’exemple dans ces milieux si intéressants ; de les initier également au secret si précieux des conditions qui permettent de vivre mieux et à meilleur marché, et d’augmenter ainsi le budget de l’épargne et de la prévoyance, ou de « le créer là où par malheur il n’existe pas encore ».

Les généreux et clairvoyants fondateurs de l’Union familiale ont bien raison de penser que la collaboration de la femme à cette tentative de rénovation sociale constitue un véritable élément de succès, comme aussi elle vient apporter à l’œuvre une large part de force, d’aptitudes toutes naturelles et d’intarissable bonté qui imprégnera profondément cette persévérante action féminine.

Par une préparation, fort bien com-