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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/248

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et qui, sur la fenêtre ou sur la table de l’humble logis, y apportaient leur rayon de douceur, de beauté et de joie.

Rien n’est plus propice au développement intellectuel de l’enfant que ces agréables leçons de choses qu’il prend en s’amusant. Aussi les visites du jeudi provoquèrent-elles bien vite chez les jeunes gens un véritable enthousiasme, qui amena l’organisation d’une caisse de voyages. Fait curieux qui prouve la bonne entente des participants et leur désir très prononcé de porter toujours plus loin leur curiosité et leur volonté de s’instruire, c’est que le versement des cotisations à cette caisse particulière est laissé tout facultatif, et qu’aucune intervention des membres directeurs de l’Union familiale n’a lieu qui pourrait avoir une influence sur la décision des enfants. C’est ainsi que le dernier voyage a eu lieu en Bretagne, et que la Suisse verra l’an prochain défiler nos gentils petits Parisiens.

Nous sommes heureux de retrouver là la mise en pratique très réussie des idées chères à l’un de nos meilleurs amis de la jeunesse, M. A.-E. André, inspecteur primaire à Reims, qui a été dans notre pays le véritable promoteur des voyages scolaires. Que pareil exemple se propage bien vite dans les plus belles régions de notre admirable France, et ce sera tout profit pour nos vaillants écoliers.

III

Mais nous voici arrivés au point caractéristique de l’œuvre que nous étudions avec tant de plaisir. L’Union familiale travaille, depuis quelques an-