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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/251

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des fruits que portera, dans un avenir rapproché, une telle innovation ? Nous y pressentons la transformation, dans une large et bienfaisante mesure, de la vie ouvrière, transformation qui se manifestera insensiblement, au fur et à mesure que certaines lois, vraiment sociales et humanitaires, achèveront de donner à la classe laborieuse sa part légitime de bien-être matériel et moral.

À l’alcool hideux, à la tuberculose terrifiante, à la mortalité infantile impitoyable, à ces trois épouvantables fléaux qui assaillent la nation et la déciment, il faut opposer sans relâche les précieuses ressources d’une éducation populaire faite de tous les enseignements nouveaux de la science. Et c’est là l’œuvre, belle entre toutes, que s’est proposé de réaliser l’Union familiale. La maison plus propre, plus gaie, jalousement défendue par la mère de famille ; les lois élémentaires de l’hygiène mieux connues et partant journellement appliquées ; la protection de l’enfant dorénavant assurée, ainsi que celle de la mère ; puis les idées et les exemples de prévoyance vulgarisés dans la masse, voilà, n’est-il pas vrai, des éléments de lutte d’une réelle valeur, bien susceptibles de fermer un jour la porte des cabarets, d’atténuer sérieusement les ravages de la tuberculose, et de conserver annuellement à la France des milliers de petits Français et Françaises dont la vigoureuse santé collaborera plus tard à la prospérité de la patrie !

L’œuvre du grand air, qui fait partie du programme de l’Union familiale, est, nous dit M. Maurice Baufreton, une colonie de vacances, un véritable milieu