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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/252

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familial créé à la campagne, où de petits groupes d’enfants viennent prendre la vigueur nécessaire à leur développement, et où des jeunes filles appelées à se trouver bientôt à la tête d’un ménage se font, à tour de rôle, les ménagères de la colonie.

Cette fondation date de 1900. Elle est encouragée par des appuis financiers sérieux, et l’on rêve d’étendre son champ d’action en l’installant à quelques heures de Paris. La maison serait ouverte toute l’année et elle serait bien vite doublée d’une école ménagère rurale.

Qu’est-ce maintenant que le Semeur, organisme de couronnement de l’œuvre, qui s’intitule « groupe d’études et d’action sociale » ? C’est un cercle entièrement autonome. Il possède une bibliothèque et tend à la création de sections spéciales ayant pour but d’approfondir certaines questions d’intérêt social. On y discute des rapports qui mettent en jeu les problèmes de la répartition des richesses, l’organisation des Associations ouvrières, et patronales, l’hygiène publique et individuelle, le droit usuel, etc. D’un large et fécond échange d’idées, il naît des opinions éclairées sur ces passionnantes questions, et le désir de bien faire pour l’amélioration de la masse est l’une des premières heureuses conséquences de ce mouvement de solidarité qui caractérise les travaux du Semeur.

Telle est l’Union familiale de la rue de Charonne, dont la magnifique et tout humanitaire conception est due à la généreuse pensée de Mlle Gahéry, autour de qui se sont groupés d’ardents et dévoués collaborateurs. Un des maîtres parmi les plus éminents de la sociologie