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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/30

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salle du quai Malaquais, spécialement louée à cet effet. Il s’agissait de donner là trois conférences par semaine, de sciences, de lettres et d’histoire, dans le but d’éveiller chez les auditeurs des idées nouvelles.

La causerie de début, acceptée par Francisque Sarcey, qui ne possédait à ce moment, nous dit-il lui-même, qu’un petit nom comme critique de théâtre ou comme chroniqueur, eut pour sujet : « Corneille ». Malgré un succès relatif, la tentative n’eut point de lendemain.

Au mois de décembre 1866, une Société, se donnant pour tâche de développer le goût de la conférence publique, obtint de M. Bischoffschein, riche banquier de la capitale, l’autorisation de disposer d’un local situé rue Scribe : Le chef d’orchestre Pasdeloup était chargé du programme musical de la manifestation.

Ce fut M. Eugène Yung, publiciste au Journal des Débats et secrétaire de la jeune Société, le même qui fonda la Revue Bleue, qui prononça l’allocution d’ouverture. « Nous pensons, dit-il à ses auditeurs, que les hommes distingués qui voudront parler au lieu d’écrire viendront se mettre dans ce fauteuil. Ceux qui auront fait de belles découvertes ou de grands voyages viendront nous dire ici leurs recherches et leurs impressions, et ce que nous recueillerons de leur bouche, notre mémoire en gardera sans peine le durable souvenir. »

Ancien camarade d’école de Sarcey, ce fut encore à lui que Eugène Yung eut recours pour obtenir sa collaboration à l’œuvre projetée. Mais il se