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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/54

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velle occasion d’affirmer les mille ressources qu’offrent les Associations de jeunes filles lorsqu’elles veulent bien se donner pour but, outre l’agrément qu’elles réservent à leurs membres, de fournir aide et protection efficace aux jeunes élèves nécessiteuses de l’école.

Deux œuvres sont alors véritablement en présence, qu’il ne faudrait point confondre dans leurs programmes ni dans leurs besoins respectifs. La différence d’action a été souvent établie entre les Patronages et les Petites A. Faut-il rappeler longuement que les premiers, de garçons ou de filles, comptent toujours de nombreux et jeunes participants à certains secours indispensables, surtout durant la saison froide, et que leur organisation constitue bien évidemment plutôt une charge qu’il faut venir alléger ? L’Amicale, au contraire, se donne le plus souvent pour mission volontaire, d’autant plus méritoire, de surveiller de très près les besoins incessants, impérieux, du Patronage, et c’est précisément cette féconde solidarité qui lie les jeunes filles dans la Petite A, qui leur permet d’accomplir, chaque jour, des merveilles de sollicitude.

Une Petite A bien comprise, sérieusement administrée (nous prouverons plus loin que les femmes ont également le don de l’organisation), fondée sur un programme qui sait s’inspirer, avant tout, de la nécessité de faire œuvre de bien autour d’elle, est, selon nous, un inestimable trésor pour le Patronage qui la voit prospérer à ses côtés. La force d’action d’une Association est en raison directe du nombre de ses membres et de leur valeur personnelle. Si le Patro-