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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/53

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« Le but de l’organisation, nous dit l’intelligente directrice, est de doter d’un trousseau les jeunes filles qui font partie de l’Amicale, et de développer en elles le goût du travail et l’amour du foyer domestique. Pour être sociétaire, il faut payer une cotisation mensuelle de 0 fr. 50, être âgée au moins de neuf ans et savoir coudre. La sociétaire, à dix-huit ans, peut retirer son trousseau, composé de soixante-quinze pièces, pour un versement total de 51 francs. Le trousseau est confectionné par la jeune fille, ou par ses compagnes si elle n’en a pas le loisir. De plus, des mères de famille prennent part aux séances de couture et aident à tailler et à coudre. »

Voilà, en quelques mots, qui traduisent une pensée généreuse et une idée pratique, ce qu’a tenté avec succès l’excellente fondatrice du Trousseau.

Cette tentative, bien digne d’être citée et vulgarisée, n’est, au demeurant, qu’une des branches nombreuses de l’œuvre de l’Adolescence féminine. Mais ce qui ajoute à son originalité, c’est de la voir, comme à Saint-Émilion, étroitement jointe à la Mutualité scolaire. Il y a là, en effet, une innovation inattendue à retenir, appelée vraiment à produire de très grands résultats ; d’ailleurs, la valeur de cette idée, si joliment réalisée à Saint-Émilion, n’échappa point à M. Édouard Petit, le fervent apôtre des œuvres d’après l’école, qui marqua są vive satisfaction de la visite qu’il fit à l’Exposition, absolument réussie, de l’Œuvre du trousseau, et félicita chaleureusement les promoteurs de cette magnifique combinaison.

Quant à nous, ce nous est une nou-