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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/56

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mais noble, de faire peu à peu de la fillette une mère de demain.

Empruntons à Mme Louise Koppe, fondatrice de la Maison maternelle à Paris, ces quelques paroles éloquentes, qui marquent profondément le but à atteindre et qui sont éminemment dignes d’inspirer les cœurs généreux : « À l’homme appartient l’enseignement scientifique, mais qu’à la femme soit dévolu le grand rôle d’éducatrice, la loi naturelle le veut ainsi, et même notre état social actuel le réclame. Femmes qui rêvez de vaincre l’injustice et la souffrance avec les forces du cœur, lorsque nous tenons l’enfant dans nos bras, disons-nous qu’il sera surtout ce que nous le ferons, médiocre, inférieur, misérable, si nous sommes indifférentes ; utile, humain, délicat, si nous savons l’aimer et être bonnes. »

II

L’idée inspiratrice de tout groupement féminin doit reposer avant tout sur ce principe bienfaisant de l’éducation et de la protection mutuelles. Les Associations de jeunes filles ont alors une grande variété de moyens à leur disposition pour donner à l’œuvre qu’elles se sont volontairement tracée la forme et le développement qui paraissent le mieux convenir au but proposé. Le programme d’action qu’il s’agit de faire fructifier reflétera facilement les préoccupations principales des fondatrices, et nous les verrons ainsi porter leurs efforts et leur dévouement tantôt vers un complément d’instruction, par des entretiens agréables de littérature, d’art