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Page:Ratton - Les œuvres post-scolaires, éducation populaire et sociale, 1905.pdf/61

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tion, s’efforcera de protéger leur intéressant fonctionnement.

D’ailleurs, l’importance de ce mouvement féministe, aux conséquences immédiatement réalisables et vraiment utiles, n’a pas échappé longtemps à la bienveillante diligence de la Ligue française de l’enseignement, qui constitue, en France, une véritable organisation tutélaire pour tout ce qui touche aux intérêts moraux de la jeunesse. Sous l’égide du grand nom de Jules Ferry, dont la vie tout entière a été hantée d’une double vision patriotique, celle de l’avenir de la France dans le monde et celle aussi de ses enfants de demain, un Comité des Dames s’est fondé à Paris en 1900, sous le patronage direct de la Ligue de l’enseignement, à l’effet de centraliser toutes les questions susceptibles, par leur solution pratique, de favoriser la création des œuvres de l’adolescence féminine. Le Comité des Dames a déjà accompli d’excellente besogne, et grâce à son action généreuse, véritablement inspirée du noble but à atteindre, ses résolutions commencent à se propager dans les départements. Son nouveau programme comprend : l’éducation maternelle, la mutualité féminine, l’assistance post-scolaire, l’enseignement ménager, etc.

Il nous paraît indispensable que les Petites A soient en rapport direct avec ces Comités locaux, qui sont, en province, les délégués du Comité des Dames de Paris. Elles auront, à tous points de vue, un réel profit à s’y rallier. Les œuvres s’ignorent trop, et il arrive quelquefois que plusieurs Petites A agissent séparément dans la mê-